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Le Vallon du Villaret, 48190

Bagnols-les-Bains, Lozère

Découvrez les expositions de la Tour depuis 1995 !

Chaque année sont présentées des expositions d’art dans la Tour du XVIème siècle, bâtiment inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.  Depuis l’ouverture du Vallon en 1993, y ont été présentés les travaux de plus de 200 artistes, des jeunes, des moins jeunes et des grands noms de l’art du 20èmesiècle.

"Les Habitants"

Célia Picard et Hannes Schreckensberger font de l’architecture verticale de la tour du XVIe siècle du Vallon du Villaret un lieu d’échange entre le monde souterrain et le monde aérien. Les tentures et les céramiques que le duo met en scène, font écho aux mythologies rurales. Ces récits porteurs d’une vision du quotidien en dialogue avec les êtres non domestiqués, habitants de la terre et des airs, du dehors et du dedans, sont une source de réflexion sur notre rapport au monde.

"Tour de Siège"

Tour de siège est le titre de l’exposition de Séverine Hubard. C’est l’une des premières idées qui lui est venue à l’esprit suite à l’invitation à investir la Tour du Villaret : transformer cette tour en engin de siège. Mais il aurait fallu déplacer ses murs de plus d’un mètre de large, construire des balcons tournant à chaque niveau et une plateforme d’assaut en haut … Elle a donc décliné ce thème d’étage en étage.

"Drone pour cage à cactées"

Le drone est un genre musical minimaliste présentant peu de variations harmoniques. Cette installation est la rencontre entre deux pratiques envisagées de façon expérimentales et à priori éloignées : le jardinage, et la lutherie. Elle réunit un jardin vertical en forme de cage où des cactées poussent sur des cordes et un instrument en forme de soufflet à flûtes géant. Chaque jour l’instrument actionné produit un son qui accompagne le rituel de l’arrosage.

"171 Prepared DC-Motors, 121 Cotton Balls & Cardboard Boxes, 50 Fillers Wires"

Cet été 2021, l’artiste suisse Zimoun (né en 1977) est invité à investir l’espace de la Tour du Vallon du Villaret. Dès l’entrée dans la tour, nous sommes immergés dans un espace sonore dense, dans un rythme entêtant, car Zimoun propose des œuvres qui se regardent et s’écoutent.

« Vous entendez ce que vous voyez et vous voyez ce que vous entendez ».
Zimoun recherche une grande simplicité, une forme d’évidence entre ce qui est entendu et ce qui est vu. Les œuvres sont constituées de matériaux bruts, issus du quotidien ou de l’industrie. Il crée des sculptures sonores et visuelles à partir de boites en carton, de plaques de bois, de tiges métalliques, de petits moteurs et de boules de papier qui ainsi actionnées, frappent ou frottent les surfaces de carton ou de bois et s’animent dans une sorte de danse désarticulée.

Roulement de tonnerre, bruit de circulation, martèlement de la pluie, le principe de répétition des bruits créés par le dispositif peut évoquer des environnements familierst Ses pièces peuvent être regardées comme des foules constituées de multiples individus qui ont un comportement particulier –celui ci sautille davantage, celui là est moins leste- mais néanmoins s’inscrivent dans un ensemble, à l’image d’une société où singulier et collectif doivent s’harmoniser, dans un mouvement perpétuellement recommencé, sans début ni fin.

Comme on peut le voir dans la video au dernier étage, qui présente des expositions récentes, les œuvres de Zimoun sont souvent constituées des mêmes éléments, mais sont réactivées et adaptées à chaque lieu. Dans l’espace central de la tour, il en souligne la verticalité et recrée une forme d’architecture semi circulaire de cartons, autour de laquelle on peut se déplacer et qui crée ainsi des variations sonores.

L’exposition Zimoun au Vallon du Villaret propose donc une expérience sensorielle et une manière de stimuler l’esprit du visiteur qui peut, en se laissant aller à la perception des rythmes mis en espace, s’autoriser toutes les associations d’idées : sur la sculpture et le son, l’individuel et le collectif, la musique et le bruit, l’art et la technique, le simple et le complexe, l’inerte et le vivant, l’humour et le jeu… en toute simplicité.

Si son travail a été montré dans des lieux prestigieux de nombreux pays, il a rarement été présenté en France. Une très importante exposition avait été présentée en 2017 au 104 (Paris). Nous sommes très heureux de présenter son travail ici.

"Au Dehors du Dedans"

La fréquentation des œuvres d’art nous ouvre la porte vers des ailleurs multiples, intérieurs ou extérieurs. Les œuvres présentées nous invitent à aiguiser notre curiosité, elles dissimulent une part d’elles-mêmes. Elles nous rappellent qu’on ne peut pas s’arrêter à l’apparence des objets, qu’ils portent en leur sein des mystères, des territoires incertains, des jeux de mots et desprésences invisibles…
Il faut scruter, regarder toujours, rester ouvert aux choses du monde pour accepter que l’art nous détourne de là où on est et nous emmène ailleurs au dedans comme au dehors.

"Le Ventre a l'Air"

Hesse et Romier sont les deux artistes qui investissaient la Tour en 2019. 

« C’est une maison pleine de fenêtres. De très grandes, de très petites. C’est une maison forte, pleine de ses habitants, de très grands, de très petits. Les draps, les traversins, les édredons sont autant de ventres replets. Le lit à la fenêtre, c’est du linge pas tout à fait propre. L’intimité de la chambre à coucher est exposée au grand jour. Le dedans est retroussé au dehors. Ce sont des sculptures involontaires, une prolifération textile et matelassée qui vient ourler les ouvertures. Ce n’est pas une exposition, ce n’est pas une installation, c’est une photographie.
Une photographie sans appareil ni photographe.
Cette photographie, c’est une maison qui donne à voir ses chairs ouvertes. »

"Floating Land"

« Notre travail représente un corps politique au sein du champ de l’art. Dans un premier temps, nous avons développé entre 2000 et 2010 Floating Land : un territoire mouvant offrant à l’Art des hébergements alternatifs, puis progressivement nous nous sommes attachés à détracter formellement la représentation que l’on se fait de corps humains composant une machine, un système. Nous faisons ainsi glisser la gueule du pouvoir d’une échelle vers une autre, reliant maquettes, sculptures, monuments et évènements éphémères. Enfin, ces dernières années, les corps et les questions structurelles et dynamiques que nous avons engagé entrecroisent les genres artistiques et font place à une monstruosité qui insère à l’intérieur même de l’œuvre la question de l’autonomie d’un système. »

"Silva"

L’exposition nous parle du paysage et des éléments qui le composent. Le minéral domine à l’étage d’accueil, puis c’est le végétal qui occupe le grand volume et à l’étage, un film, Silva, nous plonge dans la forêt. A travers trois approches qui s’entremêlent, l’exposition Silva nous livre de la forêt un portrait poétique teinté de science-fiction : un groupe de musique joue en pleine forêt, un chasseur à l’arc traque une proie, et la nuit un laboratoire automatisé mène des expériences mystérieuses. C’est de l’agencement de ces trois regards, qu’émerge le portrait subjectif d’un paysage.

"En Orbite"

Célia Picard et Hannes Schreckensberger font de l’architecture verticale de la tour du XVIe siècle du Vallon du Villaret un lieu d’échange entre le monde souterrain et le monde aérien. Les tentures et les céramiques que le duo met en scène, font écho aux mythologies rurales. Ces récits porteurs d’une vision du quotidien en dialogue avec les êtres non domestiqués, habitants de la terre et des airs, du dehors et du dedans, sont une source de réflexion sur notre rapport au monde.

"Totidem 270"

Trois lieux, trois architectures. Les Villes et Pays d’art et d’histoire de Nîmes, Uzès et Mende & Lot en Gévaudan invitent la photographe plasticienne Audrey Guiraud pour un dialogue de monuments inédit. Une école, une chapelle, une médiathèque…
Trois bâtiments contemporains, un sur chaque territoire, sont ainsi confrontés pour cette exposition commune dans 3 lieux différents. Parmi les 3 lieux photographiés, figure la Chapelle du Mont-Lozère.
Audrey Guiraud, photographe plasticienne, diplômée des Beaux-Arts de Nîmes depuis 2009, développe son travail autour de la notion d’espace, et du rapport que l’homme entretient avec son environnement.

"Because the light"

Pour son exposition au Vallon du Villaret, Le Gentil Garçon a conçu une œuvre qui illumine la tour de l’intérieur depuis la cave jusqu’à son sommet. La lumière, phénomène qui rend indissociable le temps et l’espace, est la matière même du cinéma. Renouant avec l’enfance de cet art, l’artiste illusionniste éclaire notre lanterne (magique).
Douze lanternes composent un vaste lustre suspendu dans le volume central de la tour. Réalisées en contreplaqué de bouleau par une technique d’assemblage de pièces de bois, les lanternes constituent une collection de formes qui, bien que toutes différentes, partagent pourtant un indéniable air de famille.

"Entre-Temps"

Le travail de Jean Denant interroge l’humain à partir de l’architecture. Bâtiment ou histoire humaine, tout est affaire de construction. C’est ainsi à une tentative de construction-déconstruction que nous convie l’artiste. Dans les œuvres de Jean Denant, l’architecture, est une métaphore poétique et philosophique pour parler de l’état du monde.
Ce qui intéresse l’artiste c’est le « work in process », le processus de fabrication de l’oeuvre. On ne s’étonne pas qu’il affectionne tout particulièrement les chantiers, les zones industrielles, espaces de construction, espaces en construction, en transition, en devenir. Jean Denant confie souvent à la machine le soin de la réalisation de ses pièces.

"1985"

Camille Abbé Sonnet a un triple parcours : 20 ans de dessin, 12 ans de graffiti en France et à l’étranger, et un diplôme des Beaux-Arts à Montpellier. « 1985 » est une exposition à l’image de son parcours, dans sa façon de faire, il y a comme un « je comprends et je respecte ce qui me précède, mais déranger ne me fait pas peur… ».
Camille Abbé Sonnet nous entraîne dans sa pratique dans une déconstruction du statut de l’artiste, et dans une mise en question de quelques certitudes quant aux attentes liées à une exposition d’art. Mais il garde un ancrage certain dans un savoir-faire traditionnel et son exposition, bien que conceptuelle par certains aspects nous parle aussi de dessin, de peinture, de sculpture.

"J"en reprendrais bien encore un peu..."

2012 // Erwin WURMTill ROESKENS, Jean-Claude GAGNIEUX, Joachim MOGARRA

La 20° année du Vallon était aussi le trentième anniversaire du FRAC Languedoc Rousssillon, partenaire de cette exposition. Des pièces de quatre artistes dont nous avions déjà montré le travail, mais séparément, et que nous avions envie de remontrer mais ensemble, sont présentées dans cette exposition.

"La Norme et La Surprise"

« Lors de ma première visite au Vallon j’ai appliqué ma méthode de travail habituelle. La première étape est l’observation et l’appréhension du lieu, ensuite viens le temps du prélèvement topologique.
Puis la conception in situ prend place dans l’atelier. En travaillant sur plans et élaborant des dessins, les propositions prennent formes.
Pour l’exposition « la norme et la surprise » je pressente une série de sculptures, des objets autonomes qui sont révélés par des formes répondant à des modalités physiques de l’espace dans lequel ils sont construits et ainsi déterminés. » Michael Viala.

"Des illusions radicales"

2011 // Vincent Mauger

Dès que le terme d’illusion est formulé, il implique la conscience chez le spectateur d’être l’objet d’une vision ou d’une tromperie. La désillusion n’est jamais très éloignée, mais il est toujours plaisant et plus poétique de se laisser porter par l’illusion et les réflexions qui l’accompagnent.
Vincent Mauger a réalisé une œuvre conçue spécifiquement pour ce lieu. Une grande installation sculpturale joue avec notre perception : d’énormes boules grises flottent dans l’espace central de la tour. Mais en quoi sont-elles faites ? Un regard hâtif nous laisse imaginer ces boules taillées dans des parpaings. Elles semblent défier la pesanteur.

"Lucien Pelen"

Diplômé des Beaux-arts de Montpellier en 2003 avec félicitations du jury, Lucien Pelen, né en 1978, est un artiste qui vit en Lozère.
On trouve ses œuvres dans des collections publiques, en particulier le FRAC Languedoc-Roussillon. Ses photographies traitent du rapport entre l’homme, le paysage et la nature, sur un ton drôle, absurde et parfois inquiétant. Elles sont des gestes poétiques, transportant entre humour et fascination du vide.
Cet artiste fait de la « photo de geste », en mettant en scène son propre corps, et interroge, par ses postures corporelles singulières, entre les hauts plateaux de Lozère et la campagne du Gévaudan. Il est à la fois, le metteur en scène, l’acteur et le photographe de ses œuvres.

"Wilderness"

Dans le cadre de Casanova Forever en partenariat avec le FRAC Languedoc-Roussillon.
« Dans la tour du XVIe siècle du Vallon du Villaret, Delphine Gigoux-Martin a conçu un projet en référence à l’emprisonnement de Casanova dans la prison des Plombs. Les différents étages de la tour suggèrent une verticalité vertigineuse et inquiétante pour qui voudrait se lancer dans l’espace, et l’épaisseur des murs donne une assez juste idée de l’enfermement social concret dont les corps, bien autant que les esprits, doivent tenter de se libérer à toutes les époques. Aujourd’hui plus encore que par le passé, l’art apparaît comme l’un des moyens inventés par les êtres humains pour s’affranchir des déterminismes de la condition animale.

"Armelle Caron"

« La disparition et la description sont deux thématiques récurrentes de mon travail. L’une sujet, l’autre moyen, ou parfois l’inverse. Je les explore au travers de jeux de mots ou de formes, d’animations, de vidéos ou de dessins. Plus j’écris, plus je parle et plus je parle, plus je donne ; si l’on considère une partie de l’art comme étant un pas vers l’autre, par la description je m’ouvre à l’autre. Ce désir de mots vient en partie d’une enfance nomade où les objets étaient abandonnés sur place, les mots seuls restaient en mémoire. Il y avait aussi dans cette enfance la musique des langues étrangères, les signes typographiques mystérieux. Les langues ont depuis une épaisseur sonore, graphique et sémantique. Ce plaisir de langues alimente mes voyages. » Armelle Caron.

"ça les chocottes"

Robert COMBAS, Ernest T., Bernard FAUCON, Michel FRANCOIS, Yvan LE BOZEC, Natacha LESUEUR, Fiorenza MENINI, Gaël PELTIER, Eric POITEVIN, Paul POUVREAU, Jean-Claude RUGGIRELLO, Erwin WURM

Exposition organisée dans le cadre de la « Dégelée Rabelais » en partenariat avec le FRAC Languedoc-Roussillon.