L'art dans le Vallon
Il y en a qui disent : « l’art contemporain, c’est nul, ça ne veut rien dire, ce n’est pas beau, et d’ailleurs, mon fils de 4 ans fait la même chose… » …
Et puis il y a les gens curieux, qui au travers des œuvres de plus de 200 artistes exposés au Vallon depuis 1993, voient que l’art d’aujourd’hui offre une extraordinaire variété de démarches. Chacun peut apprécier en toute liberté, préférer les unes aux autres, et tant pis pour ceux qui rejettent tout en bloc…
Pour avoir accueilli plus de 1 000 000 de visiteurs, nous savons que l’art contemporain n’est pas un « truc pour intellos ». Il est accessible à tous les âges, même aux maternelles, et permet d’élargir et d’aiguiser notre regard sur le monde.
Le Vallon du Villaret est un lieu d’art contemporain dans lequel vous vous immergez pour quelques heures, où vous rencontrez et manipulez des œuvres de façon ludique, en vous amusant, que vous soyez petit ou grand.
Dans le Vallon, des œuvres de :
Armelle Caron, Michel Blazy, Rébecca Konforti, Stéphane Castet, Nicolas Durand, Marion Mounic, Le Gentil Garçon, Eric Samakh, Paul Loubet, Suzy Lelièvre, Christine Boileau, Philippe Jaminet, Nicolas Durand, Pierre Tilman, Pierre Malphettes, Lucien Pelen, Joachim Mogarra, Sylvette Ardoino, Elisa Fantozzi, Sylvie Mir, Fabien Boitard, Hesse Romier, Michaël Viala, Jean Racamier, Jean-Claude Gagnieux, Jacques Bonnal, Martin Lucas, et tous les autres …
Pour les curieux, quelques courts textes écrits pour ceux qui sont déroutés par l’art d’aujourd’hui :
Découvrez les artistes du Vallon !
Michaël Viala, né en 1975, vit et travaille à Montpellier. Il est diplômé des Beaux-arts de Nîmes et enseigne à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Montpellier.
Il a exposé dans la Tour du Vallon en 2012 lors de l’exposition “La norme et la surprise”.
Passionné par l’architecture et le skateboard, cet artiste travaille souvent dans l’espace urbain. Il porte un regard singulier sur nos architectures familières et travaille dans une approche minimaliste de la sculpture. Ses œuvres dégagent une sensibilité à la fois fonctionnelle et poétique de l’espace. Les notions de parcours, de circulation et de vitesse sont les thèmes principaux de ses œuvres.
La notion d’ “in situ” est très importante dans le travail artistique de Michaël Viala puisqu’il crée la plupart de ses œuvres directement dans le lieu dans lequel elles s’inscrivent et prend en compte toutes les contraintes de celui-ci.
Vous trouverez l’œuvre « Module 78 » de cet artiste dans le Vallon.
Diplômée de l’Ecole des beaux-arts d’Avignon, Armelle Caron est une artiste qui travaille sur le langage et la géographie. Elle a exposé dans de nombreux centres d’arts, aussi bien en France qu’à l’étranger.
« Ce sont les mots, les lettres et les espaces qui m’intéressent parce que je considère le langage comme une matière porteuse de sens, mais aussi comme ayant un dessus, un dessous, un ‘sur-les-bords’. Les mots peuvent avoir la tête en bas ou se couper en petits morceaux. Ils peuvent jouer de leur forme autant que de leur sens et ne sont pas esclaves de la phrase. »
Cette artiste fait sortir les mots de la page blanche pour les intégrer dans un environnement naturel particulier offrant une vision singulière sur le monde.
Ses œuvres installées dans la Vallon prennent vie dans la froideur de l’hiver, les vibrations de l’eau, la lumière du soleil. Elles nous appellent à regarder les choses qui nous entourent avec imaginaire, poésie et douceur.
Vous trouverez quatre œuvres de cette artiste dans le Vallon : “Les mots blancs”, “Des mots reposent sur la peau de l’eau”, “Parfois les mots”, “Lagoon”.
Jean Racamier, né en 1957, est un artiste qui travaille sur le mouvement depuis sa première exposition en 1978 à Salines d’Arc et Senans. Il réalise des sculptures géantes dans lesquelles la participation du spectateur est essentielle.
On retrouve plusieurs réalisations de Jean Racamier dans le Vallon. Le geste du spectateur y est central dans chacune. Ses œuvres s’actionnent et se mettent en mouvement.
Mais ne dit-on pas, pourtant, que l’art ne se touche pas ?
Cet artiste s’inscrit dans une démarche qui a émergée au cours du XXième siècle, qui considère autrement les œuvres. En 1920 et 1960, Marcel Duchamp réalise une sculpture intitulée « Prière de toucher » et des œuvres cinétiques, qui nécessitent parfois d’être actionnées par les spectateurs. Tinguely a ainsi produit des sculptures-machines qui produisent son et mouvement quand le spectateur les actionne.
Aujourd’hui, les musées présentent souvent des œuvres participatives, immersives, relationnelles dans lesquelles la présence du spectateur fait partie intégrante de l’œuvre.
Jean Racamier est un artiste dont l’œuvre prend vie par la présence et l’action du spectateur. Il propose une forme d’art participatif qui attire la curiosité des visiteurs et les invite à créer de l’énergie créatrice.
Vous trouverez cinq oeuvres de cet artiste dans le Vallon : « Stratonef », « Le kaléidoscope », « Pet Ank », « Concerto pour trois cordes », « Turbine Francis »
Suzy Lelièvre, née en 1981, est diplômée de l’Ecole nationale supérieure de création industrielle, Les Ateliers de Paris. Ses œuvres ont notamment été exposées à la Biennale de Saint-Etienne, au Salon de Montrouge ou encore à la Tolls Galerie à Paris.
Sa pratique artistique se situe à la lisière entre différents champs de création. En partant d’un objet manufacturé, souvent domestique, son travail interroge les questions de la norme et de la fonctionnalité. Par le refus d’une finalité fonctionnelle, culturelle et temporelle des objets, elle offre une autre vision du monde qui nous entoure, en transformant ses sens et ses logiques.
Son protocole de création est fondé sur les gestuelles. Elle découpe, fractionne, reproduit, recompose, déforme des objets pour inventer de nouvelles formes. Son travail singularise souvent des objets normés et parfois normalise des objets usagés.
Les œuvres de Suzy Lelièvre mettent en avant des formes hybrides et poétiques, en jouant sur les codes. Cette œuvre « L’espace d’une courbe » interroge les représentations et les projections qui conditionnent notre rapport au Monde. Ce cube se contorsionne pour créer une forme décalée qui s’inscrit dans une nature loin d’être linéaire.
Vous trouverez quatre œuvres de cette artiste dans le Vallon : deux en volume « L’espace d’une courbe », « Chaises en vrilles » et deux impressions sur bâche « L’entonnoir », « Le verre et la bouteille ».
Christine Boileau, née à Saint-Omer en 1960, est plasticienne. Elle vit et travaille à Vézénobres, dans le Sud de la France.
Elle commence sa vie professionnelle en faisant des chantiers de maisons auto-construites autour d’Anduze pour comprendre la notion de « construire », suite à sa formation d’architecte.
A partir de 1995, elle s’oriente de manière plus radicale vers la sculpture. Elle découvre ensuite les possibilités de la maille à partir de 2000 et en fera un de ses matériaux de prédilection. Depuis 2005, elle pratique de la vidéo en tant que « cinéaste de salle de bain ».
L’ensemble combiné de ses pratiques évoque un voyage spatial ou social teinté d’humour et de légèreté.
Quel que soit le matériau qu’elle utilise, Christine Boileau fait œuvre en tant qu’architecte et plasticienne : son but est « d’organiser la matière tout en lui gardant son caractère organique ».
« Mon travail artistique tourne autour du thème du lien, du voyage, de la maison, l’abri, l’art et la manière de s’installer dans un lieu. Ce lien que je cherche à caractériser trouve son fruit en travaillant auprès de publics tels que les personnes âgées (un travail de huit mois à Mende), les enfants (avec notamment des œuvres au Vallon du Villaret, en Lozère), les adolescents, les personnes vivant dans la rue (à Avignon), les personnes en hôpital de jour. »
Vous trouverez trois œuvres de cette artiste dans le Vallon : “Le canapé”, “Habitations”, “Canopée”.
Né en 1974, puis en tant qu’artiste sous ce nom en 1998, Le gentil garçon est un artiste plasticien qui vit et travaille à Lyon. Il a inventé ce nom d’artiste dès le début de sa carrière et depuis il expose partout dans le monde et ses œuvres sont visibles dans de nombreuses collections publiques.
Les œuvres de cet artiste varient constamment de formes et de techniques : vidéos, installations, sculptures, performances, etc. Dans son travail artistique, Le Gentil Garçon ne recherche pas vraiment de style puisqu’il s’intéresse davantage au processus de création qu’au résultat.
« On dit de mon travail qu’il obéit à une logique du plaisir et je l’avoue, j’aime me presser le citron pour décocher les traits de mon esprit. Pour tout dire, je vise un point précis, dans une zone étrangement innervée, à égale distance entre le cerveau et le cœur. »
Derrière leurs apparences enfantines et ludiques, les sculptures et les installations du Gentil Garçon sont en réalité le fruit d’une ingéniosité et d’une somme de connaissances scientifiques et techniques poussées. En effet, il est passionné de mathématiques complexes et joue de l’ambivalence entre ignorance et savoir dans ses œuvres, parsemées d’une note d’humour.
Vous trouverez l’œuvre de cet artiste “La maison sur la Lune” dans le Vallon.
Lucien Pelen
Diplômé des Beaux-arts de Montpellier en 2003 avec félicitations du jury, Lucien Pelen, né en 1978, est un artiste qui vit en Lozère.
On trouve ses œuvres dans des collections publiques, en particulier le FRAC Languedoc-Roussillon. Ses photographies traitent du rapport entre l’homme, le paysage et la nature, sur un ton drôle, absurde et parfois inquiétant. Elles sont des gestes poétiques, transportant entre humour et fascination du vide.
Cet artiste fait de la « photo de geste », en mettant en scène son propre corps, et interroge, par ses postures corporelles singulières, entre les hauts plateaux de Lozère et la campagne du Gévaudan. Il est à la fois, le metteur en scène, l’acteur et le photographe de ses œuvres.
Il crée une relation intime de l’homme avec la nature ; puisqu’elle est son environnement, sa limite, ses ressources, ce qu’il doit maîtriser, qu’il veut dominer. L’artiste fait acte de dépouillement face à l’immensité et la force de la nature.
Vous trouverez quatre photographies imprimées sur bâche de cet artiste dans le Vallon : « Le Géant », « Lozère 1 », « Lozère 3 », « Encre #2 ».
Pierre Tilman
Pierre Tilman est un artiste plasticien français. Il est poète et écrivain depuis l’âge de seize ans. Il est né en 1944 à Salernes, dans le Var et enseigne aujourd’hui à l’Ecole supérieure d’art d’Avignon.
C’est une personnalité réputée dans le monde de l’art et de l’écriture. Il est auteur d’une trentaine de livres et a exposé dans de nombreux lieux, galeries, musées, centre d’art, etc. Il a écrit, notamment, sur des artistes tels que Peter Klason, Erro, ou Jacques Monory.
Pierre Tilman est amoureux du langage. Il utilise les mots tant comme des outils poétiques que plastiques. Il crée des univers où les mots prennent vie et joue avec l’environnement dans lequel ils sont mis en scène. Au détour d’un chemin, les mots de Pierre Tilman poétise entre les arbres du Vallon du Villaret.
Vous trouverez l’œuvre “route, déroute” de Pierre Tilman dans le Vallon.