Exposition Hors Les Murs
L’Association l’Enfance de l’Art, en partenariat avec la DSDEN, la ville de Mende, de nombreux artistes, et d’autres associations, organise de nombreuses expositions en dehors du Vallon du Villaret, dans différents lieux culturels. En partenariat avec le Ministère de la Culture, la Région Occitanie, le Conseil Départemental de la Lozère.
"Into the wild"
Les œuvres de l’exposition « Into the wild », issues de la collection du FRAC Occitanie Montpellier, proposent une approche sensible de la nature par l’art. La nature est sujet à réflexion et à création, nous permettant ainsi de penser les relations entre l’être humain et son milieu.
La nature fascine, émeut, effraie car elle est à la fois autre et nous-même. Elle est ce qui nous entoure et ce qui nous constitue, ce qu’il faut apprivoiser et ce que l’Homme détruit et considère comme objet de consommation. Elle ne cesse de nous questionner sur notre propre nature.
Dans une époque obnubilée par les avancées technologiques, la rentabilité et le confort matérialiste, saturée par le flux d’images des médias et des réseaux sociaux, les spectateurs contemporains peuvent porter des regards blasés sur le monde. Les artistes nous invitent à méditer sur la beauté fugace du vivant, à renouer et à protéger le monde sauvage qui nous entoure et à réenchanter nos visions sur l’existence pour s’émerveiller du réel.
"Images-pont"
Hugo Bel est un explorateur de matière et de formes. Il place le faire avant tout et laisse aux matériaux la liberté d’exister, de croitre ou de s’effondrer. Ses sculptures et installations sont le résultat d’un processus qui révèle la rencontre entre la main de l’artiste et l’imprévisibilité d’une matière qu’il choisit éphémère et fragile. Il coule du sucre fondu dans des moules qui s’affaissent immanquablement. Il arrête la course des ombres et celle des nuages. Hugo Bel est un chercheur de failles. Il pointe l’impermanence des choses et des êtres.
Pour l’exposition à Mende, il crée deux nouvelles sculptures, Image-pont, réalisées sur place et pensées pour le lieu. Ces corps de sucre enlacés habitent l’espace de leurs présences énigmatiques, entre puissance et fragilité.
"L’HYDRE UNIVERS TORDANT SON CORPS ÉCAILLÉ D’ASTRES"
Le travail d’Émilie Losch se situe à la frontière de l’art, de l’architecture et du design. Fascinée par les processus de croissance et d’hybridations à l’œuvre dans le Vivant, l’artiste tente de sublimer ses observations dans l’espace de l’atelier. Elle y fait proliférer ses œuvres, usant de jeux d’assemblages, d’agrandissements ou de réductions, et d’allers-retours subtils entre le plan et le volume. Issu d’une pratique combinatoire intuitive, son univers plastique prend des allures de syncrétisme formel et s’exprime le plus souvent au travers de dessins fantastiques ou de sculptures aux matériaux composites.
"Bad Had"
À son retour en France, Marion Mounic a commencé à réaliser ses œuvres, vers novembre. « J’avais acheté des cagettes au Maroc qui m’ont permis de créer des motifs, notamment sur mon œuvre, le tapis. Cela représente en quelque sorte les tapis du Maroc, et le colorant orange que j’utilise pour créer mes motifs rappelle la cuisine. J’ai également reconstruit des parpaings à l’aide de sable et de cire. L’idée est de faire comprendre aux gens qu’au Maroc, les patrons du BTP viennent piller le sable de mer pour pouvoir construire des immeubles avec sur le littoral. Néanmoins, le sel a un aspect corrosif, donc les constructions s’effondrent. C’est ce que j’ai voulu reproduire. Au bout de quelque temps, mes parpaings vont également se casser. »
"Trois milles six cents fois par heure, la seconde chuchote : souviens-toi"
2021 // Maison consulaire de mende
Dans cette exposition dense, à travers des médias variés, les œuvres s’articulent et déclinent l’expérience du temps, entre gravité et légèreté. Le temps peut-il être figé dans la représentation d’un instant photographique ? S’inscrit-il dans la durée du geste ? La vidéo, art du temps, est-elle la plus à même de faire ressentir cette expérience de la durée ? Passé et présent peuvent-ils cohabiter dans une œuvre ? Comment vivre la mesure du temps ? Les œuvres de cette exposition chuchotent le temps qui passe. Elles sont aussi des réponses à la difficulté de le saisir.
Les artistes : Belkacem Boudjellouli, Michel Blazy, Benoît Broisat, Nicolas Daubanes, Valérie Du Chene, Agnès Fornells, Véronique Joumard, Le Gentil Garçon, Ori Levin, Fiorenza Menini, Mabel Palacin et Erwin Wurm.
"La confluence des lointains"
Et si ici était ailleurs. L’exposition d’Éléna Salah est le fruit d’une rencontre entre le site et l’artiste qui pose un regard sur le paysage et sa formation. La Confluence des Lointains est née de l’arrivée au domaine de Boissets de cette jeune femme habitée de ses voyages et de sa mémoire. Grâce à une résidence de deux mois sur place, elle vient se frotter à l’être-pierre, l’être-vent, l’être-lumière du site. Liant photographies inspirées de ses voyages et sculptures faites de l’argile des cavités voisines et empruntant les formes des reliefs ruiniformes du causse, elle mêle les possibles de nos origines et la réalité du sol que nous foulons. Mais face à l’horizon, depuis le bord du Causse, du haut de ces falaises, nous regardons ailleurs et les lointains en appellent d’autres. L’artiste, à partir de l’exploration géologique du territoire environnant, fait émerger des analogies et fait dialoguer le paysage avec les reliefs du Vietnam ou l’étendue d’un désert. Ici devient alors ce point de rencontre, ce lieu où les paysages offrent une coexistence des lointains.
"Paul loubet"
À travers cette exposition, Paul Loubet peint un monde « toxique » ou l’homme et l’animal sont quasi-inexistant. Les paysages se construisent sans mysticisme et les couleurs sont celles de la radioluminescence. Ce sont les effets de lumières qui priment et qui nous guident dans une époque où les grands espaces sauvages ont laissé place à des paysages contemporains dévastés et abandonnés à leur sort… parfois de minuscules champignons ou drones s’égarent dans la toile, comme un trophée face à l’immensité.
"Leslie Moquin"
Leslie Moquin est une photographe née en 1986. Son travail mêle les approches plastiques et documentaires dans une soigneuse équivoque, qu’il s’agisse des soundsystems caribéens colombiens ou de la jeunesse kurde irakienne. Ses projets ont été exposés à de nombreuses reprises, lors des Rencontres d’Arles, à l’occasion du festival Circulations à Paris, pour Unseen à Amsterdam ou au MAMBO de Bogota.